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Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés du
XVIIIème arrondissement de Paris |
Henri MINCZELES | |||||||
En apprenant la disparition d’Henri, les membres de l’AMEJD du 18ème arrondissement de Paris ont été bouleversés. Il était l’un des membres fondateurs de notre association de mémoire et, si la vie l’avait conduit dans le 11ème arrondissement, où il résidait avec son épouse Léa, Henri était l’un de ces jeunes de la Butte et restait très attaché à cet arrondissement où il avait grandi et avait été scolarisé. Je me souviens, alors que nous préparions une exposition pour présenter notre action dans les écoles pour la mémoire des enfants juifs déportés, des souvenirs de Jakub Feldstein dans lesquels il avait glissé beaucoup des siens propres… avec beaucoup d’humour ! Henri avait vécu plusieurs vies et était d’abord un inlassable militant, venu au socialisme par le Bund, ce mouvement ouvrier juif décimé par la Shoah. Avec son regard d’historien, reconnu par une œuvre universitaire considérable, sur les événements du passé et l’effroyable œuvre d’extermination entreprise par une idéologie raciste à l’encontre de tout un peuple pour tenter d’en faire oublier l’histoire et d’en éradiquer la culture, il était sans doute devenu l’un des grands défenseurs de la culture Yiddish. Ses amis du centre MEDEM, appliqués, comme lui, à défendre les valeurs de justice sociale, de fraternité, de laïcité, de démocratie et la culture comme vecteur de progrès humain, le savent mieux que moi. |
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Henri
MINCZELES |
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Avec Noël VEG, auquel Henri reste – pour moi – indissociablement associé, ils étaient des amis de longue date et, si certains de leurs échanges pouvaient être véhéments et s’il leur est arrivé de s’opposer frontalement sur différents sujets, leur amitié nouée au square Clignancourt les faisait se réconcilier aussi rapidement qu’ils avaient pu s’emporter l’un contre l’autre. Henri, comme Noël, était totalement convaincu de l’urgence et de la nécessité de travailler, sans relâche, pour la mémoire de leurs camarades disparus pendant la seconde guerre mondiale et de rendre incontournable l’horreur de ces enfants exterminés par un régime mortifère pour éveiller la conscience citoyenne des générations présentes. La santé d’Henri lui avait fait prendre un peu de recul par rapport à notre Comité, mais il gardait sa place au sein de notre association. Nos pensées vont aujourd’hui à son épouse, à ses enfants et toute sa famille. Qu’ils soient toutes et tous, et tout particulièrement sa chère Léa, assurés de notre amitié. Les membres de l’AMEJD pleurent avec vous l’absence de leur ami. Eric
MASSE Le GOANVIC |
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