Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés

du XVIIIème arrondissement de Paris

   
   
Bernard et Golda PYTKIEWICZ  
 

Golda Pytkiewicz née Koszczanski le 25 septembre 1925 à Lyda Pologne (actuelle Biélorussie). Décédée le 28 mars 2020

Bernard Pytkiewicz : né le 20 avril 1923 à Varsovie Pologne. Décédé le 20 mars 2020. Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de guerre 39/45 avec Palme pour fait de résistance

En 1939, le père de Golda est engagé volontaire. Il, est fait prisonnier en 1940. Il s’évade grâce à un réseau de la S.N.C.F et retourne à Villeurbanne ou il a des contacts et y fait venir sa famille qui y vivra pendant la durée de la guerre lui comme boucher sa fille comme employée dans une fabrique de pattes alimentaires avec des faux papiers. La famille fait partie d’un réseau de résistance de la région.
Golda, son frère et sa mère seront raflés en 1943 mais un policier complaisant les laissera partir car ayant des papiers « en règle. »

Après-guerre, la famille revient sur Paris et loge rue du nord dans le 18e.

Bernard lui est résistant dès 1940 dans un réseau du 18e. Il est arrêté en 1942 et interné NN en Prusse orientale. Il participe à un premier réseau clandestin qui le conduira à être condamné au mitard. Il est sauvé par le besoin de main d’œuvre des allemand et transféré dans une prison d’où il sort tous les jours pour travailler aux usines Voigtländer d’où il participe encore une fois avec un petit groupe au sabotage de la production. C’est au cours d’un transfert vers berlin en avril 1945 qu’il s’évade et attends, caché dans des ruines, l’arrivée des troupes soviétiques.

   
 

Golda PYTKIEWICZ
1925 - 2020

Bernard PYTKIEWICZ
1923 - 2020

 
         

Bernard et Golda se retrouvent après-guerre. Un seul objectif les anime, fonder une famille pour panser les plaies du vide laissé par la disparition de leur famille dans l’horreur de la Shoa. Ils se marient en 1947. Il faut travailler pour élever leurs enfants et ils deviennent artisan maroquinier à leur compte, travaillant d’abord à leur domicile du 103, rue Clignancourt, dans un appartement de 55 M2 dont la pièce de vie principale sert aussi d’atelier, puis dans une petite boutique du 97 de la même rue. En 1962 ils ouvrent un commerce de détail boulevard Ornano et la vie devient plus facile et plus aisée qui permet d’emménager au 86 bd Barbès dans un grand appartement. Cependant toutes ces années de travail six jours par semaine huit à dix heures par jour n’ont pas entamé leur activité militante et la volonté de témoigner pour l’éducation des jeunes générations.

C’est donc tout naturellement après leur retraite en 2000 qu’ils participent à la création de l’AMEJD du 18e dont ils sont membre du Conseil d’administration participant à toutes les actions de recherche dans les écoles pour rechercher le nom des enfants disparus, témoignant dans les classes auprès des élèves, participant à l’organisation des cérémonies de dévoilement des plaques.

Cette activité leur vaudra la médaille vermeille de la ville de Paris.

Maurice PYTKIEWICZ